Avez-vous déjà accueilli un enfant en situation de handicap ?
Le sondage du 17 février dernier portait sur l’accueil d’un enfant en situation de handicap.
Votre retour d’expérience montre que pour les assistantes maternelles qui ont pu accueillir un enfant porteur de handicap, elles en ont retiré un enrichissement personnel.
Pour autant elles ne minimisent pas le fait que l’accueil peut être difficile et peut faire peur.
Globalement les professionnelles qui ont accueilli des enfants en situation de handicap se sont senties bien accompagnées par les parents de l’enfant et par le corps médical qui pouvait intervenir à leur domicile (kinésithérapeute, infirmière, médecins). La réussite de l’accueil passe par une bonne communication entre tous les intervenants auprès de l’enfant. Il faut suivre les instructions, les consignes liées à la prise de médicaments, à la prise de repas et accepter faire entrer à son domicile les professionnels du soin quand cela est nécessaire. Il faut s’adapter au mieux pour le bien-être de l’enfant porteur de handicap et celui des autres enfants.
Pour celles qui ont accepté ces accueils, elles n’ont majoritairement pas augmenté leur salaire horaire sauf une, car les difficultés et les besoins de l’enfant étaient très importants. Quand les problématiques rencontrées par l’enfant ne bouleversent pas le quotidien de l’accueil vous ne souhaitez pas majorer votre salaire.
Une d’entre vous a été licenciée par un employeur qui ne souhaitait pas qu’un enfant en situation de handicap côtoie le sien. La différence fait peur et n’est pas toujours bien acceptée. Un dialogue est important afin que tout se passe bien avec les autres employeurs. Du côté des autres enfants accueillis, passé le petit temps d’adaptation et d’explications, il n’y a aucun problème à signaler.
Pour ces expériences d’accueil, vous n’avez pas eu de formation par un organisme. Certaines ont vécu le handicap dans leur quotidien familial, d’autres ont travaillé auparavant auprès de personnes en situation de handicap et d’autres ont souhaité tenter l’expérience car elles s’en sentaient capables.
Elles sont d’ailleurs prêtes à renouveler ces accueils tant ils ont été bénéfiques et enrichissants.
A l’inverse, des assistantes maternelles n’ont pas accepté ces accueils car elles estiment leur logement et l’accessibilité à ce logement mal adaptés. Elles ne se sentent pas en capacité d’accueillir dans de bonnes conditions sans une formation au préalable. Une formation leur permettrait de se rassurer, de pouvoir comprendre les spécificités liées à ces accueils afin de confirmer ou pas ce choix d’accueil. La volonté de ne pas pénaliser les autres enfants est soulignée.
Néanmoins elles se disant favorables à accueillir si elles sont assurées d’un bon accompagnement de la part des parents et même de la PMI.
Pour conclure, je cite une d’entre vous :”c’est diffi cile mais cela me donne une force supplémentaire quand je vois le sourire et les progrès de cet enfant”.
Véronique BOUCHER