Quelles étaient vos motivations quant au choix du métier d’assistant maternel, était ce un choix par défaut ou par conviction ?
Le 23 septembre dernier nous vous interrogions sur vos motivations quant au choix de la profession d’assistant maternel, était ce un choix par défaut ou par conviction.
76 personnes ont répondu à ce sondage et il s’avère que les réponses confirment ce qui se dessinait depuis plusieurs sondages : l’exercice de ce métier est dans la majorité des cas un vrai choix contrairement aux idées reçues.
Vous êtes 69 à avoir fait le choix de la profession par envie, par passion.
Concilier vie familiale et professionnelle
Si nous entrons dans le détail, c’est tout d’abord la volonté de concilier vie de famille et vie professionnelle qui est mise en avant. S’occuper de ses propres enfants tout en accueillant ceux des autres a été une des raisons du choix du métier. L’envie d’organiser son temps de travail librement, de choisir ses horaires , d’être autonome, plus disponible pour sa propre famille, de combiner son rôle de maman avec son métier sont les nombreuses raisons de ce choix. Travailler sans hiérarchie est très souvent évoqué.
La profession permet de trouver un équilibre familial et professionnel, de voir grandir ses propres enfants.
Certains témoignages mettent en avant le fait de n’avoir pas eu le souhait de confier son enfant à une autre personne.
Souvent, la naissance d’un enfant a été le déclencheur du choix du métier.
Une vocation
On accède également à la profession par amour des enfants, par vocation, par passion de l’univers de la petite enfance, par envie de les accompagner dans leur éveil, les aider à grandir dans les premières années de leur vie si importantes pour leur construction.
Se sentir utile pour les enfants et leurs parents est souligné.
Une reconversion professionnelle
Vous êtes nombreux à avoir choisi la profession d’assistant(e) maternel(le) après avoir exercé un autre métier que vous jugiez trop accaparant, sans humanité.
Le nombre de professionnels ayant exercé en structures collectives (crèches, halte-garderie) et ayant quitté les structures pour le métier d’assistant maternel est important (28 personnes).
Pour ces professionnels, le choix d’un travail de qualité dans un accueil individuel est une évidence. Ils ou elles affirment ne plus avoir supporté des conditions de travail déplorables, La volonté d’un accueil au plus près des familles et des enfants a été le déclencheur pour travailler à leur domicile. Ils ou elles ne se sentaient pas en adéquation avec l’éthique de l’accueil en structures (manque de personnel, travail à la chaîne, pas de temps pour chaque enfant)..
La crise sanitaire COVID a été l’occasion pour certain(e)s de faire le point sur leur situation professionnelle en repensant le rapport au travail. La qualité de vie de famille a été le point de départ d’une reconversion vers la profession.
Des bilans de compétences ont été l’occasion de mettre en avant une passion pour les enfants et donc de franchir lepas vers le métier.
La santé
Des burn-out, des annonces de maladies, une impossibilité d’avoir des enfants sont des raisons qui ont conduit certains d’entre vous à considérer la profession d’assistant maternel comme une possibilité d’exercer un métier malgré des problèmes de santé. Ils ou elles considèrent ce choix comme salvateur.
Un modèle
D’autres ont eu la joie dans leur parcours de vie de rencontrer des assistants maternels qu’ils ont considéré comme des perles rares et qui leur ont transmis l’envie d’exercer le métier.
La majorité des 69 personnes s’épanouit dans l’exercice de la profession tout en regrettant le manque de reconnaissance, les relations compliquées avec les PMI, les lourdeurs administratives, les salaires précaires, le manque de connaissance de la Convention Collective de la part des employeurs. Pour autant cette majorité ne comptent pas abandonner une profession qui leur procure beaucoup de joie et de satisfaction auprès des touts petits.
Pour les 7 assistants maternels ayant fait un choix de la profession par défaut, on retrouve la galère de n’avoir pas trouvé de mode d’accueil pour ses propres enfants, le problème des horaires atypiques, un des deux conjoints souvent en déplacement, une rupture avec un précédent emploi suite à un congé parental, un licenciement, l’annonce d’une maladie.
Pour ces 7 professionnels, le choix par défaut s’est révélé être une révélation et c’est avec bonheur qu’ils ou elles exercent le métier et ne changeraient pour rien au monde de profession.
Finalement, vous êtes très très peu à la lecture du sondage à vouloir quitter le métier ! OUF
Véronique BOUCHER