Le samedi 18 mai, notre sondage se concentrait sur les organismes de formation. Vous contraignent ils à suivre des formations uniquement le samedi ? Proposent ils des programmes de formation en semaine ? Comment se déroule l’accueil ? Rencontrez vous des obstacles ? Ou au contraire, est-ce une démarche aisée ? Abordent ils la thématique du titre d’assistant maternel / garde d’enfants ?Quels éléments souhaitez vous partager à ce sujet ?
Force est de constater à travers vos commentaires que la crise COVID a changé la donne en matière de formations. Vous êtes une grande majorité à suivre des formations à distance que vous privilégiez pour plus de sérénité d’organisation. En effet, vous soulignez être libres de répartir vos heures de formation comme vous voulez, en allant à votre rythme. Vous qualifiez ces formations de “pratiques”, avec une disponibilité des formateurs, de nombreux supports et ressources pour vous permettre de maitriser au mieux les attendus de la formation choisie. En choisissant le distanciel c’est pour vous la parade au refus de l’employeur d’accorder à son salarié de se former sur le temps de travail et de ne pas pénaliser cet employeur de jours d’accueil de son enfant.
Il est à noter que certains employeurs refusent catégoriquement de laisser partir leur salarié en formation, le distanciel s’impose donc à l’assistant maternel qui ne souhaite pas y aller le samedi.
Néanmoins, vous ajoutez que certaines formations ne sont pas faites pour du distanciel car elles nécessitent des temps d’échange et d’ateliers de mise en situation.
Les formations en présentiel le samedi ont également la faveur d’un grand nombre de professionnels pour des raisons de praticité vis à vis de l’employeur qu’on ne veut pas mettre en difficulté pour l’accueil de son enfant. En choisissant le samedi, il est plus facile pour l’employeur d’accepter le temps de formation de son salarié. Même si se former le samedi est fatigant car il fait suite à une semaine de travail et peut concerner plusieurs semaines, c’est malgré tout un temps apprécié qui fait sortir de chez soi et rencontrer d’autres professionnels.
Certains assistants maternels qui font le choix du samedi pour ne pas contraindre l’employeur à des difficultés de solutions d’accueil demandent en contrepartie lors de la rédaction du contrat de travail de ne pas déduire les 5 jours d’enfant malade.
Il est à noté qu’il n’y pas toujours des formations proposées en semaine sur les territoires.
Certains professionnels travaillent le samedi donc choisissent le samedi pour cette raison.
L’accueil est toujours de bonne qualité.
Majoritairement pour les adeptes de la formation du samedi, c’est un choix.
Pour d’autres, il n’y a pas de possibilité de se former en semaine car ce n’est pas proposé par les organismes de formation qui ne reçoivent pas d’ inscriptions sur les samedis.
Alors que la formation est un droit pour tout salarié et que comme tout salarié il est recommandé de se former sur son temps de travail, encore trop peu de salariés choisissent de se former en semaine. Ces salariés ne veulent pas sacrifier un jour de repos, et mettent en avant auprès de l’employeur que lui-même ne se forme pas sur son temps de congés ou de week-end. L’employeur étant prévenu au moins trois mois à l’avance, il a largement le temps d’organiser le temps d’accueil de son enfant pendant l’absence de son salarié. L’accueil est également de bonne qualité.
Les formations en présentiel sont qualifiées de plus enrichissantes car elles permettent de rencontrer d’autres professionnels, d’échanger sur la profession, de rompre l’isolement en sortant de son domicile. L’ambiance des groupes est souvent bonnes.
Les RPE organisent aussi des formations. Pour certains en semaine car ils mettent un point d’honneur à ce que ces formations se déroulent sur le temps de travail de l’assistant maternel. Sur proposition
d’un groupe d’assistants maternels, qui a choisi son module de formation sur des catalogues de formation dont les thèmes sont qualifiés de variés, les RPE gèrent l’organisation et la formation peut être mise en place sur la commune de résidence des assistants maternels.
A contrario, d’autres RPE proposent des temps de formation en soirée, le samedi matin et même en distanciel.
Remarques diverses :
– A quelques années de la retraite certains assistants maternels n’ont plus l’envie de se former
– D’autres trouvent d’autres manières de se former : dans les livres, à travers des forums, en participant à des activités…
– Le versement du paiement de la formation est parfois long à intervenir.
– Si l’employeur facilitateur rompt le contrat avant la fin de la formation, l’assistant maternel ne perçoit pas de rémunération des jours de formation déjà effectués et doit arrêter la formation.
– Il est noté que la qualité de certaines formations se dégrade car les contenus peuvent être mal restitués par le formateur et pas toujours adaptés.
– Une vraie évaluation est demandée par quelques assistants maternels en fin de formation, afin de valider les contenus.
– Des assistants maternels n’ont pas d’information sur la possibilité de réaliser une formation et ne savent pas où s’adresser.
– Le titre assistant maternel/garde d’enfants est proposé dans les catalogues mais pas forcément mis en avant.
– Pourquoi ne pas valoriser les personnes détentrices du diplôme CAP AEPE, éducateur de jeunes enfants et devoir passer par un titre qui n’est pas un diplôme ?
Les organismes de formation que vous citez : IPERIA, PLANETE ENFANCE, IRST, EL GROUPE, KESTUMDIS, TACCOTA INFANS. Certains assistants maternels sont “harcelés” de mails de la part des organismes de formation.
Véronique BOUCHER