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Notre enquête du 29 juin portait sur l’alimentation avec plusieurs interrogations : Pourquoi choisissez-vous de préparer les repas des enfants que vous accueillez ? Pourquoi préféreriez-vous que ce soit l’employeur qui fournisse le repas de son enfant ? Quelle est votre réaction face à un enfant qui refuse de manger ? Employez-vous des présentations amusantes pour les repas ?

Pourquoi avez-vous décidé de préparer les repas des enfants accueillis ? Certains assistants maternels trouvent compliqué de gérer les repas apportés par les parents, car ils ne sont pas toujours adaptés à l’enfant en termes de quantité et de qualité. De plus, la chaîne du froid n’est pas toujours respectée, le repas n’étant pas transporté dans un sac isotherme, et les dates de péremption ne sont pas toujours considérées par les parents.
Préparer soi-même les repas est apprécié par l’employeur, qui offre une liberté dans la composition des menus et leur équilibre. Cette méthode est jugée plus pratique. Tous les enfants mangent la même chose, évitant ainsi la jalousie.
La préparation des repas nécessite une organisation préalable de la part de l’assistant maternel. Certains préparent à l’avance le week-end et congèlent, tandis que d’autres augmentent la quantité du repas familial et réservent une partie pour les enfants accueillis.
Dans cette catégorie, quelques assistants maternels exigent des parents qu’ils respectent le repas de l’enfant stipulé dans le contrat.
Il y a aussi des assistants maternels qui ne préparent les repas qu’à partir de l’âge d’un an, donnant aux parents le temps de pratiquer la diversification.
Parmi ces professionnels, beaucoup aiment cuisiner et sont assurés de la fraîcheur et de la qualité de leurs produits. Ils apprécient aussi impliquer les enfants dans l’activité.

Pourquoi préférez-vous que ce soit l’employeur qui apporte le repas de son enfant ?
La majorité des assistants maternels préfèrent que les parents apportent les repas, car la préparation est devenue contraignante. Cela requiert une anticipation constante, alourdissant leur charge mentale. Beaucoup de professionnels, ayant souvent cuisiné, choisissent maintenant de confier cette responsabilité aux parents. Cela représente pour eux un gain de temps, d’argent face à l’augmentation des coûts alimentaires, une meilleure organisation, moins de gaspillage et une tâche professionnelle en moins à effectuer hors de leur temps de travail. Les exigences des parents sont devenues trop diversifiées, contraignantes et pointilleuses, allant jusqu’à spécifier la marque de l’eau. Il faut gérer les courses, les allergies, les intolérances, et proposer des repas bio, halal, végétariens, sans gluten ou sans lactose. Face à ces défis, se contenter de réchauffer les repas fournis est la solution préférée pour les assistants maternels de cette catégorie. Une attention particulière est portée sur le transport des repas dans un sac isotherme et sur les produits laitiers périmés. Certains n’hésitent pas à contacter la PMI pour obtenir l’autorisation de ne pas servir des produits dont la date de consommation est dépassée. Il est à noter que les familles considèrent que fournir les repas est plus économique. Cependant, cela implique une augmentation de la vaisselle à laver.

Pourquoi laissez vous le choix aux parents qu’ils apportent le repas ou que l’assistant maternel le prépare elle-même ? Certains d’entre vous choisissent de laisser les parents décider d’apporter ou non les repas, malgré le coût significatif de leur préparation dû à l’augmentation des prix et au gaspillage. D’autres imposent un tarif plus élevé justifié par l’achat de produits locaux, biologiques et de saison, et instaurent des règles spécifiques : les repas sont partagés, permettant de goûter à ceux des autres. L’enfant doit exprimer “je n’en veux plus” plutôt que “je n’ai plus faim”, il peut choisir l’ordre des plats, et l’assistant maternel goûte avec lui. Les jouets sont permis à table, et si l’enfant ne mange pas, il peut dessiner. Il est requis de rester à table ensemble. Les parents doivent adhérer à ces principes.

Face à un enfant réticent à manger, il est souvent efficace d’utiliser des présentations ludiques et attrayantes pour susciter son intérêt pour la nourriture. Selon les réponses au sondage, la règle générale est de ne pas forcer l’enfant, mais plutôt de l’encourager à goûter sans pression. Certains permettent à l’enfant de quitter la table s’il refuse de manger, tandis que d’autres exigent que tous les enfants restent assis jusqu’à la fin du repas. Quelques-uns proposent l’aliment sous une forme différente. Gérer cette situation n’est généralement pas facile, surtout en présence de troubles de l’oralité chez l’enfant. Vous tentez d’impliquer au maximum l’enfant dans son rapport à l’alimentation en organisant de petits ateliers de jardinage : cultiver ses propres légumes et fruits, les observer grandir, les récolter, les nettoyer, les manipuler, les cuisiner, les toucher, les cuire et les servir en petites quantités pour susciter l’envie. Lorsque les parents fournissent les repas, vous vous efforcez de dresser la table avec des couverts identiques pour tous les enfants afin de créer un point de repère commun, et vous les impliquez dans la mise et le débarrassage de la table.

Il ne semble pas alarmant qu’un enfant ne mange pas de tout. Il est important de varier les recettes et de rendre la cuisine amusante avec des chansons, des histoires et des jeux. Éveiller l’intérêt de l’enfant pour sa nourriture est plus productif que de le forcer à rester à table pour manger une bouchée de plus qu’il aura du mal à avaler. En attendant de vous retrouver à la rentrée pour de nouvelles synthèses de sondages, profitez bien des bons produits d’été avec vos enfants !

Véronique BOUCHER